Opéra de Marseille: Une légende bretonne sur les rives du Vieux-Port

Publié le 4 mai 2014 à  21h43 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  17h49

Jean-Louis Pichon signe la mise en scène de cette légende bretonne rarement donnée sur les scènes lyriques (Photo Cyrille Sabatier)
Jean-Louis Pichon signe la mise en scène de cette légende bretonne rarement donnée sur les scènes lyriques (Photo Cyrille Sabatier)
A l’heure de programmer Le Roi d’Ys de Lalo, Maurice Xiberras, le directeur général de l’Opéra de Marseille était bien loin de se douter que, coupe de France de football oblige, la Bretagne serait à l’honneur en ce mois de mai. Mais sur la scène de l’opéra, il n’y aura ni Rennais, ni Guingampais, mais des habitants d’Ys, bourgade légendaire… C’est ici, au cœur de cette petite atlantide bretonne qu’Édouard Lalo va installer l’intrigue de son opéra.
Margared, la fille du roi d’Ys, est amoureuse de Mylio, mais promise au prince de Karnak. Elle avoue à sa sœur Rozenn que son cœur est pris, sans livrer le nom de l’élu. Revenant d’un voyage, Mylio, avoue son amour à Rozenn. Margared, qui vient d’apprendre son retour refuse de se marier à Karnarc qui lance un défi à Mylio. Lorsqu’elle apprend l’amour de l’élu de son cœur pour sa sœur Rozenn, Margared enrage, maudissant les deux amants. L’armée de Mylio a vaincu celle de Karnarc. Il est fêté et Margared propose à Karnark de se venger en ouvrant les écluses qui protègent la ville des eaux. La statue de Saint-Corentin leur conjure de n’en rien faire. Au moment du mariage de Mylio avec Rozenn, l’eau s’engouffre dans les rues. Mylio tue Karnarc. Margared, rongée de regrets et de remords, reconnaît son crime et se jette à la mer. L’apparition de Saint-Corentin apaise la tempête. Les habitants prient pour le salut de Margared.
Cet opéra, Lalo le compose pour sa bien-aimée bretonne, la contralto Julie de Marigny, à qui il confie le rôle de Margared. A Marseille, c’est Béatrice Uria-Monzon qui l’incarnera, prenant le rôle à cette occasion. Pour Lawrence Foster, qui dirige les représentations, l’œuvre ne recèle pas de grande mélodie. «Plutôt de grands gestes. L’histoire est passionnante et l’écriture plein d’imagination. Il y a des moments de grande tendresse. D’ailleurs, les meilleurs passages sont ceux qui relatent les moments les plus intimes. Les grands problèmes humains sont ici posés par le livret et bien traités par la mise en scène de Jean-Louis Pichon.» Pour servir l’œuvre, aux côtés de Béatrice Uria-Monzon, Inva Mulla sera Rozenn, Florian Laconi, Mylio, Philippe Rouillon, Karnac, Nicolas Courjal, le roi, Patrick Delcour, Saint-Corentin et Marc Scoffoni, Jahel.

Michel EGEA

Pratique
«Le roi d’Ys» d’Édouard Lalo. Opéra en trois actes. Représentations les samedi 10 mai, mardi 13 mai et jeudi 15 mai à 20 heures; dimanche 18 mai à 14 h 30.
Renseignements et réservations par téléphone au 04 91 55 11 10 ou au 04 91 55 20 43. Opéra de Marseille, 2, rue Molière, Marseille (1er). Par internet : Opéra de Marseille

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