Publié le 20 novembre 2018 à 18h40 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 19h22
SOS Méditerranée a annoncé ce mardi apporter un «soutien ferme» à son partenaire Médecins sans Frontières (MSF) et condamner la décision des autorités italiennes qui ont ordonné la saisie préventive de l’Aquarius.
«Nous réfutons catégoriquement toute accusation de participation à des activités illégales», précise l’ONG dans un communiqué. «L’Aquarius a toujours suivi des procédures rigoureuses dans ses activités portuaires, qui n’avaient pas été remises en question par les autorités jusqu’alors», est-il ajouté. Une enquête du procureur de Catane, au sujet du tri non conforme des déchets du navire, évoque des allégations de profits illégaux, qui ont mené à la décision des autorités judiciaires italiennes de demander la saisie de l’Aquarius, souligne-t-on de même source. Une accusation que réfute SOS Méditerranée, qui voit dans cette décision une nouvelle «attaque politique» destinée à éviter une reprise de sa mission de sauvetage de migrants au large des côtes libyennes. «C’est une nouvelle offensive dans la série d’attaques qui criminalisent l’aide humanitaire en mer», a affirmé le directeur des opérations de SOS Méditerranée, Frédéric Penard. L’ONG a dit soutenir les efforts entrepris par MSF pour faire appel de la décision de la justice italienne. «Face à une nouvelle attaque pour des motifs politiques, nous attendons des autorités françaises qu’elles fassent preuve de clairvoyance dans la mise en œuvre de cette décision, alors que l’Aquarius est à quai dans le port de Marseille. En ces temps difficiles pour l’Aquarius, bien que des pressions politiques répétées aient réussi à interrompre temporairement ses opérations de recherche et sauvetage en Méditerranée, nous soutenons entièrement tous les efforts entrepris par MSF pour faire appel de la décision de la cour», indique le communiqué. L’Aquarius, bloqué à quai à Marseille, son port d’attache, ne peut reprendre la mer après le retrait de son pavillon panaméen qui l’a contraint à interrompre sa mission de sauvetage au large des côtes libyennes. Selon l’ONG, plus de 15 000 hommes, femmes et enfants sont morts depuis quatre ans, noyés en Méditerranée en tentant la traversée sur des embarcations de fortune.