Publié le 14 septembre 2019 à 9h31 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 12h30
C’est un musée que Martine Vassal LR a choisi pour annoncer sa candidature à la mairie de Marseille et à la présidence de la métropole Aix-Marseille Provence. C’est juste entourée de ses équipes de la métropole qu’elle se présente face à la presse, sans élu aucun, pour annoncer sa volonté «de faire entrer Marseille dans le XXIe siècle» avant de s’essayer à l’exercice du « je t’aime moi non plus » envers le maire sortant, Jean-Claude Gaudin. Ainsi, à une question concernant sa présence sur sa liste elle lâche: «J’ai beaucoup d’admiration pour lui. Il fera ce qu’il souhaite» puis d’ajouter… «J’espère qu’il pourra s’occuper de lui car cela fait cinquante ans qu’il s’occupe des autres». Et, pour être tout à fait claire elle prend ses distances avec le bilan des années Gaudin: «Ce n’est pas à moi à le faire mais à lui, moi je n’ai pas à rougir de mon bilan dans le cadre de mes délégations». Bruno Gilles, responsable de la fédération LR a déjà annoncé, il y a un an, sa candidature au même poste, elle avance: «C’est mon ami. Il a fait le choix de responsabilités nationales contrairement à moi». Concernant la question de l’investiture LR elle qui s’affirme «de droite» prend encore ses distances: «Marseille n’est pas un parti, c’est une accumulation de gens différents. Marseille c’est une force, cela mérite mieux qu’un parti. L’investiture j’espère que je l’aurai des Marseillais et Marseillaises». Et de la proximité avec les Marcheurs au début de sa campagne, elle nie: «C’est la presse qui en a parlé, pas moi. Je suis là pour construire une équipe autour d’une vision qui est dans ma tête depuis longtemps. Pour cela il importe de se rassembler le plus largement possible». Et d’inviter dès à présent «à voter utile dès le premier tour», c’est-à-dire pour elle: «qui est née pour réussir, pour faire réussir». Point question de programme pour l’instant mais cinq projets plus un, s’appuyant sur quatre axes: respirer, protéger, travailler, partager. Le premier projet est un remake de la proposition du candidat PS Patrick Mennucci lors de la campagne des dernières municipales: l’extension du parc Borély jusqu’à la mer «en ramenant sous la surface le trafic automobile», l’emploi, le lancement d’un Plan Charlemagne pour les écoles et la réappropriation du littoral sont les autres projets. Puis, déclare : «Hier soir (lire jeudi soir ndlr), lors de la réunion des experts de Marseille « métropole audacieuse », j’ai senti qu’il y avait un gros malaise dans la santé. Je propose donc de reconstruire la Timone ». Si Martine Vassal tente, au bout de 25 ans, de prendre ses distances d’avec Jean-Claude Gaudin, ce dernier ne l’entend pas ainsi, il lui a immédiatement apporté son soutien: «Martine Vassal vient de déclarer sa candidature à la mairie de Marseille. Depuis son élection à la tête du Département des Bouches-du-Rhône en mars 2015 elle a montré une énergie et un dynamisme remarquables ainsi qu’une attention permanente aux préoccupations de nos concitoyens ». Et de lui décerner un diplôme de modernité: «Face à l’évolution de la vie politique, elle répond pleinement aux nouvelles aspirations de la société française», avant de plaider en faveur d’un accord avec Bruno Gilles lui, étant invité à se ranger derrière Martine Vassal et à retourner au Sénat… Une candidature qui en tout état de cause, ne ferme pas le jeu politique à Marseille -on attend toujours la candidature des Marcheurs et de la Gauche- et qui laisse toujours peser la menace du RN sur la Ville.
Michel CAIRE