Publié le 17 juin 2016 à 22h46 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 15h26
Guy Teissier, député LR des Bouches-du-Rhône, membre du groupe d’études «prisons et conditions carcérales» à l’Assemblée nationale, a visité ce vendredi matin le centre pénitentiaire de Marseille (239, chemin de Morgiou, 13009), plus communément appelé Les Baumettes. Au cours de sa visite, il s’est notamment entretenu avec la directrice de la prison, Christelle Rotach, les personnels et l’intersyndicale.
«Les fonctionnaires de l’État que sont les surveillants de prison ont un besoin légitime de reconnaissance et de considération, a déclaré Guy Teissier à l’issue de sa visite. Ils accomplissent un travail indispensable au maintien de l’ordre, à la garantie de nos libertés et de notre intégrité. Or l’ultra-violence qui se développe dramatiquement dans notre société se retrouve à l’intérieur des prisons, entre détenus mais aussi entre incarcérés et surveillants. Les cas de radicalisation des détenus et les tentatives d’introduction de cannabis et d’armes à l’intérieur de la prison sont de plus en plus fréquents, alors qu’il y a un manque criant de personnel. Les surveillants sont menacés, les voitures de certains sont brûlées… Je soutiens personnels et syndicats dans leurs revendications, tant les moyens alloués à la justice et aux prisons sont scandaleusement insuffisants». Dans ces conditions la livraison de nouveaux bâtiments (Baumettes II) en novembre prochain est «une bouffée d’oxygène. Mais ce sont 573 places nouvelles, pas 573 places supplémentaires ! Et cela n’effacera pas l’angélisme dont fait preuve ce gouvernement, responsable d’un grave manquement en refusant de construire de nouvelles prisons», fustige-t-il.
On compte aujourd’hui environ 1 800 détenus aux Baumettes. La surpopulation y est de 147% : «Elle est maîtrisée, ce qui signifie qu’on fait sortir autant de détenus qu’on en fait entrer, et parmi ceux qui sortent, probablement certains devraient continuer de purger leurs peines». Réclamant également «le rétablissement des peines planchers» et «l’autorisation des fouilles au corps», Guy Teissier s’est engagé à transmettre au ministre de la Justice, Jean-Jacques Urvoas, les revendications des personnels et de l’intersyndicale du centre pénitentiaire de Marseille.