Publié le 24 août 2020 à 21h23 - Dernière mise à jour le 31 octobre 2022 à 11h54
C’est dans une météo optimale que ce championnat d’Europe en L30 organisé par l’UNM (Union Nautique Marseillaise) s’est tenu du 20 au 23 août à Marseille, sous l’égide de la FFV et de l’Eurosaf. Tout d’abord avec un vent en secteur Est qui a permis aux coureurs de naviguer notamment à travers le Parc des calanques et aller contourner l’île de Riou. Puis le second jour en secteur Ouest qui a permis d’envoyer deux parcours bananes et un petit côtier autour des îles du Frioul. Le vent a été relativement stable dès 11heures du matin, ce qui a permis au Comité de Course de lancer des beaux parcours avec des formats de course bien respectés. Le président du Comité de course, Michel Couliou, n’a pas caché être impressionné par la qualité des départs lancés des concurrents, sans aucun rappel individuel ni général. L’équipe de France a fait un sans-faute même lors de la journée d’entraînement, terminant souvent largement en tête, le niveau du reste des équipages étant relativement homogène mis à part une équipe en mode encore découverte du bateau. Le jury a pu constater le fair-play des équipages, en effet, à part quelques coups de sifflets sur l’eau, il n’y a eu aucune réclamation à terre le soir. On notera la performance de Gerardo Seeliger à la barre et de Rodion Luka à la tactique du bateau espagnol qui ont mené leur bateau de main de maître. Malheureusement un vent très fort a privé de la dernière journée de régate, heureusement la totalité des courses ont pu être faites dans des conditions optimales vendredi et samedi. L’UNM se félicite d’avoir accueilli toutes ces nations pour ce championnat d’Europe avec la présence de Josep Pla Président d’Eurosaf et de jury internationaux, Pinar Coskuner, Jean Bouyoukas Tom Graiger, Patrick Brehier et Luigi Bertini. Un championnat qui met en exergue un plan d’eau optimal pour l’organisation des JO 2024. Jonas Gerkens de la Team Belgium avance: «Le L 30 est un super bateau pour régater en monotypie stricte à armes égales, notamment en double mixte, il est simple et fun, bien pensé pour un usage facile au niveau des manœuvres et quel que soit le physique de l’équipage. C’est un bateau accessible financièrement, facilement transportable qui gagne à être connu, j’espère sincèrement que ce bateau sera sélectionné pour les JO 2024. On a choisi de s’entraîner sur le plan d’eau de Marseille car c’est le plan d’eau des JO 2024, pour ma part c’est la première fois que je viens naviguer ici, dans cette rade magnifique. C’est un terrain de jeu complexe et intéressant pour les tacticiens. L’idée est de trouver un accord avec l’UNM (Union Nautique Marseillaise) pour avoir la base du Team Belgium à l’UNM à Marseille jusqu’en 2024. J’ai un équipage fixe avec Sophie Faguet avec qui je vais faire le double mixte à Gênes, on a en remplacement Marie-Amélie Lenaerts, en invité de luxe Evi Van Acker médaillé olympique à Londres 2012 en laser qui a également participé à 3 olympiades et Pieter Tack spécialiste des courses en équipage type fastnet race qui nous a apporté son expérience sur les manœuvres. L’idée est de s’entourer des meilleurs belges pour élever le niveau des Red Dolphins en vue des échéances européennes, mondiales et olympiques». Benjamin Schwartz de la Team France course au large devait indiquer pour sa part: «Nous avons navigué deux semaines en double avec Marie Riou sur le L 30 à Marseille en prévision du championnat en double de Gênes. Nous avons fait le choix de naviguer à l’UNM car cela nous permet de découvrir le plan d’eau des futurs JO et de connaître mieux le bateau qui est basé sur ce site. On a eu des conditions de météo plutôt clémentes pendants nos entraînement avec de régimes de brises. L’UNM organisant ce championnat, nous nous sommes dits que c’était l’occasion de progresser et nous avons invité pour ce championnat Xavier Rohart et Kevin Peponnet, Xavier pour ses connaissances de la rade et Kevin pour des qualités de barreur. Marie a pris le poste de n°1 et moi j’étais au réglage ce qui nous a permis de continuer à travailler les manœuvres et nous nous sommes alignés au départ de ce championnat. Nous avons eu deux supers journées de régate, avec du vent de Sud-Est avec un beau parcours côtier le premier jour vers Riou et le lendemain avec un régime d’ouest forcissant dans la journée avec un parcours côtier et des bananes où les connaissances de Xavier nous ont permis de tirer notre épingle du jeu. Le bateau est sympa dans ces conditions, il est léger et vivant au près, il est bien dans le petit temps. On a pris beaucoup de plaisir lors de cette régate, c’était super avec du vent, de l’eau chaude et de beaux paysages. On va continuer de s’entraîner sur le L 30 mais aussi sur les autres supports comme les Figaros, Dehler les J Boats ou Sun fast. On va parfaire notre entente avec Marie afin d’avoir des automatismes quel que soit le support en vue de faire les JO ensemble, on pense que la concurrence va être féroce notamment en France, car le niveau est très élevé en course au large».
Source UNM